La sobriété énergétique dans les entreprises répond-elle vraiment aux enjeux écologiques de demain ?

La sobriété énergétique dans les entreprises : quel remède pour les défis écologiques de demain ? Le constat est simple, si l’on ne fait pas attention à notre façon de consommer, l’on risque d’aggraver les problèmes environnementaux et les risques associés tant pour l’homme que la planète. La sobriété énergétique et numérique peut-elle être une manière d’atteindre une croissance soutenable ou durable ?

La sobriété énergétique dans les entreprises dans le contexte de la transition écologique actuelle

Elle représente une idée essentielle pour agir en faveur de la planète : opter pour des choix responsables dans nos habitudes de consommation afin de faire la différence.

Qu’est-ce que la sobriété énergétique et numérique ?

La sobriété énergétique et numérique vise à réduire volontairement la consommation d’énergie, en termes d’électricité, gaz, carburants… et changer nos modes d’usage du numérique : les modérer ou les limiter.

Il s’agit de deux concepts différents ayant un but commun et sont liés à la transition écologique.

Pour les définir, la sobriété énergétique dans les entreprises repose sur un principe de minimisation de la consommation d’énergie. L’objectif est de limiter l’utilisation des ressources énergétiques tout en promouvant des pratiques plus efficaces et durables. Il est important dans le contexte actuel de crise climatique de réduire notre dépendance aux énergies fossiles et encourager à cette réduction peut jouer un rôle crucial dans la transition écologique.

En effet, avec l’essor des NTIC, il y a eu une hausse significative de la consommation d’énergie en termes de production, utilisation, des équipements électroniques : ordinateurs portables, tablettes… La sobriété numérique tend vers une utilisation plus responsable des technologies actuelles par le biais de plusieurs bons gestes et méthodes durables : optimisation des outils numériques et infrastructures, prolongation de la durée de vie des appareils, la gestion responsable des déchets électroniques, etc. Nous sommes tous concernés, particuliers comme professionnels, l’industrie du numérique et ses acteurs. Notre façon de consommer et donc l’usage des appareils technologiques doit être amélioré.

Numérique et sobriété énergétique : constat

Le numérique pollue la planète. Il représente à ce jour 4 % des émissions de gaz à effet de serre et pourrait doubler d’ici à quelques années. En effet, il engendre aussi une demande en énergie considérable. Cela passe par l’alimentation des data centers qui nécessitent que les serveurs soient maintenus à l’abri de la chaleur, des réseaux de télécommunications, des appareils électroniques.

De plus, pour répondre à la demande croissante d’appareils électroniques : tablettes, smartphones, ordinateurs, il faut procéder à l’extraction de matériaux pour leur production, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’environnement : déforestation, pollution des sols, eaux… Aussi, l’un des nerfs de la guerre, c’est bel et bien l’obsolescence programmée des appareils. La rapidité avec laquelle ils sont produits et commercialisés n’est pas non plus étranger à ce désastre sans précédent. Obligeant ainsi les consommateurs à devoir les remplacer plus fréquemment, sachant que de l’étape de la création à « la fin de vie » des appareils comme les PC, ces derniers ont bel et bien un impact carbone.

Le but, c’est de réduire l’empreinte carbone, les consommations énergétiques afin d’avoir un impact positif sur l’environnement. Privilégier une consommation raisonnée plutôt que compulsive ou abusive. En combinant ces deux approches, il est possible d’envisager notre impact sur l’environnement autrement. Puisqu’il s’agit d’adopter des pratiques responsables en réponse aux enjeux environnementaux.

Les défis environnementaux à relever

Il existe 4 principaux défis :

• Un changement climatique ;
• La raréfaction de nos ressources ;
• La multiplication des risques sanitaires environnementaux ;
• Une perte accélérée de biodiversité.

Il est plus qu’urgent de faire face au défi climatique, de se dresser contre la quantité de gaz à effet de serre du secteur du numérique qui ne cesse d’augmenter ; de changer notre mode de vie sans perdre en confort, ainsi que nos comportements dans une démarche de réduction de notre consommation d’énergie.

Un impact non négligeable pour la planète

La sobriété énergétique dans les entreprises ne peut être dissociée des enjeux écologiques de demain. Elle fait partie des mesures essentielles visant à promouvoir une consommation responsable et favoriser la durabilité à tous les niveaux.

Sobriété énergétique et numérique : indispensable pour une transition écologique réussie

Certes, il est possible de s’intéresser à de nouvelles formes d’énergie : les énergies renouvelables, l’hydrogène vert ; à des alternatives technologiques durables : les technologies de recyclage, etc. Mais cela reste une approche insuffisante pour pallier le problème actuel des émissions de CO2, de destruction des espaces naturels, de l’impact de l’activité humaine sur la biodiversité…

En effet, nous devons parvenir à un modèle de société durable tout en répondant à nos besoins et éviter de dégrader nos écosystèmes.

Pour atteindre cet idéal, l’on peut véritablement s’intéresser à la sobriété parce qu’elle nous concerne tous et peut s’appliquer facilement au quotidien. Elle englobe tous les domaines, secteurs d’activité (transports, industrie du numérique, agriculture…). Elle vise à prendre conscience de nos modes de consommation et à agir en ce sens. Il faut ainsi s’intéresser à ce dont nous avons réellement besoin, en acceptant de limiter nos consommations de ressource et d’énergie. Entrer dans une démarche de sobriété énergétique et numérique, c’est éviter les excès, transformer notre mode de vie actuel ; envisager la question des inégalités en tant qu’enjeu de la transition écologique et un point important des décisions collectives, et surtout de limiter notre impact environnemental.

Quels sont les objectifs de la sobriété énergique et numérique pour la planète ?

L’objectif principal de la sobriété est d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. D’ailleurs, un plan de sobriété énergétique a été proposé le 06 octobre 2022 par le gouvernement afin de consommer moins et autrement. Cela concerne aussi bien les particuliers que les entreprises et acteurs publics.

Ce plan contient 15 mesures phares, entre autres à savoir la sobriété dans :

• les bâtiments/infrastructures ;
• nos moyens de déplacement ;
• le milieu du sport (réduire de moitié les éclairages avant et après les matchs…)
• L’accompagnement des Français, par exemple : passer d’une chaudière au gaz à la pompe à chaleur ;
• L’État, les collectivités territoriales : par exemple, réduire la consommation d’électricité pour l’éclairage public, inciter au télétravail, etc.

Sobriété énergétique et numérique : quelles sont les initiatives à mettre en place pour préserver la planète ?

Il est important d’adopter volontairement ces gestes écologiques au quotidien. En entreprise, commencer par un état des lieux (diagnostic) sur la consommation en l’état. L’on peut ensuite déployer une stratégie RSE efficace, adopter des outils pertinents, par exemple pour le suivi en temps réel des consommations énergétiques. En d’autres termes, engager son entreprise dans une démarche sobriété énergétique et numérique avec un objectif bien défini : réduire de quelques pourcents sa consommation à long terme. À la maison, miser sur des gestes simples eco-friendly.

Toutefois, il ne s’agit pas d’une course à la réduction des émissions de CO2. À l’inverse, il s’agit bien d’une transformation profonde de notre mode de consommation, de manière constante, voire perpétuelle. Il est important que chacun endosse sa responsabilité pour parvenir à un réel changement. Au bureau, à la maison, ou ailleurs.